Poissons contaminés aux PFAS

La récente étude des chimistes romands a montré que les valeurs réglementaires pour les PFAS ne sont dépassées pour certaines espèces de poissons vivant dans le lac Léman.

Ces résultats, basés sur un petit échantillon de poissons, sont aujourd’hui remis en cause par les pêcheurs professionnels qui craignent un dégât d’image et une baisse de la demande de leurs clients. Malgré le faible nombre de poissons analysés, il paraît surprenant que certaines espèces de poissons vivant dans le même milieu contiennent une plus grande concentration de PFAS (en particulier les PFOS) que les autres.

En analysant d’un peu plus près l’Ordonnance du DFI (OCont), il apparaît que les teneurs maximales en PFOS n’est pas la même pour toutes les espèces. La limite est fixée à 7 micro-grammes par kilogramme pour la truite, le brochet et à 35 micro-grammes par kilogramme pour la perche, l’omble le corégone et le sandre. Il n’est donc pas si surprenant que cela que les truites et brochets dépassent les valeurs limites qui sont 5 fois inférieures aux valeurs limites des autres espèces !

Pourquoi cette différence entre les espèces ?

Les spécialistes du Département Fédéral de l’Intérieur pourront certainement nous apporter des précisions !

Notre télévision régionale Canal9 a réalisé un reportage intéressant sur le sujet

Les pêcheurs pratiquant dans les eaux valaisannes se posent certainement la question de savoir si les truites qu’ils consomment contiennent également des PFAS dans des proportions dépassant les valeurs règlementaires. Des analyses ont été réalisées en 2022 dans divers plans d’eau et cours d’eau du canton et certains de ceux-ci ont été fermés à la pêche (canal du Stockalper, canal des Mangettes, gouille des Mangettes, …). Dans les autres eaux, les taux des poissons analysés étaient inférieurs aux valeurs limites. De plus, les truites de mesure qui sont mis à l’eau proviennent d’élevages régulièrement contrôlés par les autorités sanitaires du canton.

Vous pouvez donc continuer à prélever des truites dans nos eaux valaisannes et à les déguster avec plaisir !

Joyeuses fêtes de Pâques

96e Assemblée des délégués de la FCVPA, 15 février 2025 Saxon

La  section FCVPA de Martigny a organisé de main de maître la 96ème assemblée des délégués de la Fédération Cantonale Valaisanne des Pêcheurs Amateurs. Cette assemblée a réuni 90 délégués provenant des différentes régions du Valais.

M. Bernard Broye, Président du comité cantonal de la FCVPA, a présenté les évènements majeurs qui ont marqué l’année 2024. M. Broye a détaillé les plus graves atteintes à la faune et aux milieux aquatiques : Purge du barrage des Toules qui a anéanti la totalité de la faune piscicole et benthique entre Bourg-St-Pierre et Martigny, pollution du Canal de Fully sur 4 kilomètres, crue de la Navizence qui a détruit la quasi totalité de la population piscicole, inondation des piscicultures de Brig et de Loèche et destruction des bassins d’élevage dans la vallée de Saas. Des travaux de génie civils, exécutés de manière non conforme aux prescriptions en matière de préservation de la faune, ont également porté gravement atteinte à la faune de divers secteurs du canal de Wissigen et de la Viège de Saas. Tous ces évènements malheureux portent gravement atteinte aux poissons mais aussi à leur zones de reproduction, mettant en péril les populations locales.

M. Broye a relevé l’excellente collaboration avec le Service de la Chasse, de la Pêche et de la faune et a souligné le travail acharné de l’ensemble des pisciculteurs, responsables des mises à l’eau, aides divers œuvrant dans les douze sections de la FCVPA. Ces différents acteurs contribuent activement toute l’année à compenser la reproduction naturelle des poissons et les ‘casses’ par un rempoissonnement contrôlé des divers cours d’eau et plans d’eau du canton avec des poissons juvéniles provenant de souches locales.

Quelques données intéressantes :

Une modification importante a été décidée par l’Assemblée : dès 2026, l’usage d’hameçons simples, doubles ou triples munis d’ardillons sera interdit dans l’ensemble des eaux valaisannes. En conséquence, l’exception en vigueur pour les gouilles de pleine sera supprimée.

M. Stefan Wenger, vice-président de la Fédération Suisse de Pêche et M. Nicolas Bourquin, chef du Service de la Chasse, de la Pêche et de la faune du Valais ont exposé divers projets en cours au sein de leurs organisations respectives.

Un aperçu de la future application d’enregistrement des captures fishven a également été présenté par M. Papilloud, collaborateur du SCPF. Cette application qui est déjà en production dans plusieurs cantons Suisses, devrait être disponible pour les pêcheurs pratiquant en Valais en 2026.

La pêche en Valais est un hobby très apprécié par les résidents et par les touristes de passage. En 2024, environ 2’500 pêcheurs ont pris un permis de pêche annuel et 3’500 permis de pêche journaliers de courte durée ont été vendus dans les points de vente répartis dans le canton.